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J'ai déjà parlé dans ces pages de Wayfarer's Song (voir l'article John Kim's free RPG on the web) et du site qui héberge cet excellent JDRA,
Mythopoetic Games :
http://www.mythogames.150m.com/.
Je me permets cependant de revenir dessus tant ce jeu figure dans mon top5 personnel des meilleurs jeux jamais écrits (rien que ça ? ben oui !).
Wayfarer's Song, donc, se situe dans un passé mythique et extrêmement lointain dont on imagine sans peine qu'il constitue une sorte de préhistoire fantasmée de la scandinavie
médiévale (au même titre que les aventures de Conan le Barbare sont censées se passer dans la préhistoire de notre monde). Ici, tout n'est que landes désolées, montagnes lointaines couvertes de
neiges éternelles, glaciers imposants dont le grondement sourd se répercute dans les vallées en contrebas, sombres forêts de pins accrochées au sol et noyées dans les brumes.
Dans ces paysages grandioses et sauvages, où le danger est omniprésent, les
personnages des joueurs incarnent soit des humains (dont les lointains ancêtres se sont révoltés contre les Dieux et les ont tué pour leur voler leur magie), soit des Duergar (les nains,
ici très proches de leurs racines germaniques et très éloignés donc, des poncifs de D&D) ou des Aelfes (créatures à la beauté ensorcelante et trompeuse, qui séduisent les mortels
pour mieux les perdre).
Les aventures se veulent épiques, emplies de mystère et d'une magie inquiétante et sans pareille. Ici, la magie est vivante, douée de volonté. Elle imprègne les objets et les
choses, transforme les plantes, les animaux et les gens en... Autre chose ! Vous pourrez rencontrer des loups qui parlent, une mère éplorée dont les 3 fils sont revenus d'entre les
morts, un dieu cerf, des princesses enlevées, des dragons bien entendu et toutes sortes de créatures bizarres. Vous aurez à vous battre, certes mais aussi à marchander, à passer des pactes, des
traités, à acquérir puissance et savoir. Surtout, vous devrez veiller à ne pas vous perdre le long des chemins tortueux qui s'offrent à vous et à ne jamais vous laisser corrompre par
l'appel séditieux de la magie, corruptrice entre toutes.
L'auteur/créateur du site, Christopher Johnstone, a développé Wayfarer's Song depuis plusieurs années et le jeu en est maintenant à sa seconde édition.
Surtout, Christopher a développé d'autres jeux, seul ou bien en relation avec un autre auteur, Dean Suter :
Mythos of the Maori : vous invite dans l'univers des fameux guerriers néo-zélandais, des siècles avant leur rencontre
avec l'homme blanc. Leurs tatouages rituels, leurs guerres, leurs légendes et leur folklore sont évoqués tout au long du jeu.
Danse Macabre : est un étonnant mélange d'horreur "pulp" (à la lovecraft, Howard, Clark Ashton Smith), d'univers médiéval
"réaliste", et de gothique à la Hammer films. Un jeu noir, qui dépeint un moyen-âge souffrant de milles maux : Peste Noire, hérésies diverses, survivances du paganisme, répressions
religieuses, violences sociales et obscurantisme. Entre histoire et fantasmes, Danse Macabre nous transporte dans une
Europe médiévale hantée, secouée en permanence par les affrontement invisibles entre les forces de l'Enfer et celles du Ciel. Des combats invisibles, certes, mais féroces, qui se
déroulent dans l'âme des hommes (et donc celle des joueurs !) Succomberont-ils au mal ? A la vertu ? Ou bien parviendront-ils à trouver une troisième voie pour leur âme ? Croyez-moi, la lecture
de ce jeu ne vous laissera pas indifférent. Personnellement, j'ai pensé tour à tour au "Dracula" de Francis Ford Coppola (la scène d'ouverture où Vlad Dracul combat les turcs), à "La chair
et le sang" de Paul Verhoeven. Enfin, aux récits noirs et sanglants de Robert E. Howard. Une perle !
Stone of Souls : enfin, est un hommage au film de Jim henson, "Dark Crystal".
Tous témoignent de la même qualité d'écriture, du même souci de profondeur et d'originalité, de la même passion. Tous sont disponibles
gratuitement sur le site et n'attendent plus que vous pour être lus, joués, diffusés.
Testez-les. Jouez-les. Vous ne le regretterez pas ! Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bons jeux.
Et surtout, n'oubliez pas : "Nothing Beats a Free Game !"