A tous et à toutes, bonjour
Après un p***in de long silence, Dices, c'est reparti ! Me revoilà devant mon écran, martyrisant mon clavier pour vous parler encore et toujours de Jeux de Rôles (de préférence indépendants ou gratuits), de roleplay, de règles fun et/ou tordues, de game design, d'aides de jeux en tous genres, d'Imaginaire (avec un "I" majuscule), d'inspis en tous genres et de scénarios.
Je vais être franc, l'envie d'écrire m'avait quitté. Plus d'enthousiasme, plus de motivation. Nada. Zéro. Panne sêche. Je n'avais pas arrêté le JdR, bien au contraire, mais mon attention était focalisée ailleurs. Sur un retour d'Alarian, via le tout nouveau "Héros & Dragons". Sur mes bouquins en attente d'être lus, auxquels je consacrais enfin toute l'attention qu'ils méritent ("Te Deum pour un massacre", lu cet été : la claque !!!). Sur mes parties de "D&D 5" en tant que joueur. Sur d'autres choses encore, plus persos. Bref, Dices hibernait... Je sais, en plein été, ça fait bizarre...
Et puis, pour tout vous dire, le Jeu de Rôle aujourd'hui m'emmerde !
Pas le loisir, hein ? Le JdR, je l'aime, je n'ai jamais cessé de l'aimer. A mes yeux, c'est un formidable outil d'échange et de sociabilité. J'adore les émotions qu'il procure. Les échanges qu'on a durant la partie. Les duels verbaux entre joueurs. Les engueulades quand tout foire. Les cris de victoire, quand on échappe in extremis à la catastrophe. Les fous rires. Les blagues vaseuses. Les réussites critiques. Les fumbles qui font tout foirer. Les PNJ-boulets qui nous mettent la pression. Les coups tordus du MJ. Toutes ces anecdotes qu'on ramène avec soi. Toute cette convivialité. Ces petits moments de partage entre amis. Cet imaginaire bouillonnant qu'on met en commun, tout en jouant. Comme ça, pour le fun. Entre potes.
Mais les Jeux de Rôles, ce sont aussi tous ces produits commerciaux en "édition limitée", "à tirage limité", de plus en plus chers, de plus en plus luxueux... Qui paraissent à une cadence infernale. Qu'on n'a même plus le temps de lire (alors, y jouer ? Même pas en rêve). Qu'on peine à "financer".
Car oui, aujourd'hui, on n'achète plus un JdR. C'est has been.
A la place, on participe au "financement d'un projet", c'est tellement mieux. Tellement "in".
Pour ceux qui accrochent au concept, il y a tout un attirail marketing avec des livres de base à 100€ pièce, des bouquins reliés cuir (bientôt dorés à l'or fin ?), des goodies "exclusifs hors-commerce" en nombre limité (premiers arrivés, premiers servis. Vite, vite, dépêchez vous), des gadgets inutiles (stickers, posters, cartes postales, que sais-je encore ?). Tout un barnum tapageur et clinquant.
Bref, Le Crowfunding est devenu la norme et c'est la merde !
Idéalement, le JdR, c'est le jeu de société le moins cher qui soit : des dés, un crayon, une gomme et du papier. Voilà là tout le matériel dont un joueur a besoin pour pouvoir jouer. Côté MJ, le bouquin de règles, plus quelques tables récapitulatives sous la main et un scénar'. Basta!
C'est cette approche du JdR que j'aime et que je souhaite soutenir d'avantage. Notamment en mettant d'avantage l'accent sur les Jdr Amateurs et les JdR Indie, diffusés sur le net, ou vendus à vil prix via lulu.com ou Amazon. On verra bien si j'y arrive. N'empêche. Me revoilà !