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dices everywhere, des dés, du fun, des jeux

blog dédié aux JEUX DE RÔLE, avec une préférence pour les JDRA et les jeux "OLD SCHOOL" (AD&D 1st ed., 0D&D, Basic Fantasy, "Portes, Monstres et Trésors"...) et quelques-uns plus récents :)

Dungeons & Dragons Fifth Edition,

Publié le 22 Novembre 2011 par olivier rousselin in 2. JDR GRATUITS : LES JDRA

Comme d'habitude, ce fut lors d'une de mes pérégrinations virtuelles sur le web que je découvrais une énigmatique page web, sur le site easydamus.com, dédiée à une soi-disant "Cinquième édition" du plus célèbre de tous les jeux de rôle !

 

Sur le coup, j'en suis resté ébahi. Quoi ? Dungeons & Dragons Fifth Edition ? Mais qu'est-ce donc que celà ? Une mouture des règles abandonnée par Wizards of the Coast, miraculeureusemnt récupérée et diffusée gratuitement sur le net ? Un prototype un temps envisagé et perdu dans les limbes ? Une blague ? La CIA est-elle dans le coup ?

 

 

1. Un nom qui prête à confusion :

 

FifthEditionCover.jpgEn fait, rien de tout cela. D&D 5th ed. n’est rien d’autre qu’une énième variation autour du SRD, le document de référence des règles de la troisième édition, proposée en libre usage par les Magiciens de la Côte. Le même SRD qui donna naissance à FantasyCraft, Pathfinder, Castles & Crusades, True20 et bien d’autres encore. Tous fils illégitimes du Grand Dragon Rouge…

 

 

De fait, l’ouvrage est plus à appréhender comme un ensemble de règles optionnelles que comme un véritable jeu de rôle. D’ailleurs, le SRD ou, à défaut, le manuel des joueurs de la troisième édition vous sera indispensable pour pouvoir profiter de ce nouveau supplément (puisque c’est bien de cela qu’il s’agit). Aucun rapport donc, avec la quatrième édition du jeu, ni avec l'actualité des Magiciens de la Côte. En un sens, D&D 5th Ed. ne mérite pas son nom, qui le déssert plus qu'autre chose, à mon humble avis.

 

 

2. Une mécanique des plus pointues...

 

En cent neuf pages, D&D 5 propose une approche totalement « free-form » du jeu. Exit les classes de personnages fixes et rigides, les arbres de dons et de compétences, la montée en niveaux ! Dans D&D 5, la progression se fait en dépensant ses XP pour acheter les avantages et évolutions de son personnage ! 

 

 

Au commencement, le joueur débute avec 2000 XP avec lesquels il va créer son personnage de niveau 1. Il choisit sa race, son alignement, tire les dés pour ses six caractéristiques, puis commence à dépenser ses points.

 

Par exemple, je veux débuter avec un bonus de base à l’attaque de +1 ? cela me coûtera 300XP. Je veux le maximum de PV ? 12x25 = 300XP. Ouh là ! Un peu trop cher. Ok, je descend à 8 PV (200XP) et j’utilise les 100 XP ainsi économisés pour acheter un bonus de +1 aux jets de réflexes (sauvegarde). Etcetera. 

 

L’ensemble a ainsi été conçu pour pouvoir picorer un peu partout les dons et pouvoirs selon l’intérêt que l’on voudra bien leur porter. Vous voulez jouer un guerrier léger, façon Ranger, mais doué pour combattre les mort-vivants ? C’est possible ! La preuve par l’exemple, page 17.

 


Custom_Characters.jpg 

 

 

 

L’ensemble fait diablement penser à GURPS et autres "point-based systems" et pourtant, la filiation du jeu à son illustre parent est bien présente : le joueur aguerri retrouvera donc les six caractéristiques de base si familières (FOR, DEX, CON, Int, SAG, CHA), les carac’ secondaires (réflexes, endurance, volonté) utilisées pour les "jets de sauvegarde", points de vie…

 

Il n’empêche que D&D 5 recèle son lot de surprises et de concepts bizarres, comme le Thaum (page 62), une sorte d’énergie magique présente physiquement dans toutes sortes de réceptacles (organes de créatures magiques, reliques, potions alchimiques, etc.) et qui peut être convertie en… XP ! Toujours au rang des nouveautés, les paladins prennent leurs sorts dans la liste des clercs et les rangers dans celle des druides ; l’acquisition des XP a été simplifiée ; le montant nécessaire pour monter son personnage en puissance a été revu à la baisse par rapport à l’édition 3.5… 

 

 

3. ... Pour un système encore plus simulationniste : 

 

 

Le rendu final est franchement déroutant. Heureusement, plusieurs exemples fort bien faits permettent de voir comment fonctionne le système. 

 

Toutes ces nouvelles règles, au fond, ne font qu’approfondir l’un des aspects les plus décriés du jeu : l’optimisation (ou "min-maxing" en anglais) ? Cette approche des règles, souvent décriée par les rôlistes purs et durs, a néanmoins ses adeptes irréductibles et c’est à eux que Dungeons & Dragons 5th Edition s’adresse. 

 

D’ailleurs, il est intéressant de noter que la pratique du "min-maxing" est défendue par les concepteurs mêmes de la troisième édition (notamment dans les livres "Dungeons & dragons for dummies"). 

 

En conclusion, si vous aimez optimiser vos personnages, vous creuser les méninges pendant de longues heures chez vous pour "booster" à fond leurs capacités, et trouver "la combo qui tue" (celle qui fera de votre personnage un élément incontournable du groupe), alors cette "Cinquième édition" saura vous séduire. 

 

 

Bons downloads et bons jeux !

 

 

 

POUR EN SAVOIR PLUS :

 

 Dungeons & Dragons Fifth Edition est un JDRA créé par Erick Lee Edwards, téléchargeable gratuitement en cliquant ICI (clic-droit puis "téléchargez sous").

 

Voici également le lien qui mène directement au site web hébergeur (peu accessible autrement, bizarre...)

 

Deux autres suppléments sont disponibles sur ce site :

 

"Custom Characters" : à priori, semble n’être qu’une version "printer-friendly" du jeu. Pas d’illustrations, pas de jaquette, que du texte. L’ouvrage fait le tour, en cent onze pages de toutes les modifications proposées par E.L. Edwards. Cependant, un rapide coup d’œil permet de relever de nombreux textes additionnels qui viennent détailler les coûts des classes (par exemple, combien de XP pour avoir  l’équivalent d’un guerrier de neuvième niveau ?). Si votre groupe de joueurs adopte D&D 5, "Custom Characters" semble incontournable.

 

"Liber Icosahedronis", plus orthodoxe, est un guide de conversion du JDR Ars Magica aux règles de la troisième édition. Fort de ses 69 pages, "Liber Icosahedronis" fait le tour de la question et devrait permettre aux aficionados de D&D de fouler à leur tour l’Europe Mythique (et donc d’utiliser tous les suppléments parus pour ce jeu). Cee supplément fournit également une occasion rêvée de mettre la magie au centre du jeu et d’injecter une ambiance plus médiévale et franchement moins "fantasy" à D&D. Oserez-vous franchir le pas ? 

Commenter cet article
S
<br /> On en apprend toujours de bonnes grâce à tes articles.<br /> <br /> <br /> Excellent, continue comme ça, on se régale...<br />
Répondre
O
<br /> <br /> Merci beaucoup Syl, je m'accroche, je m'accroche...<br /> <br /> <br /> <br />