Cet automne devrait être marqué par la sortie sur X-Box 360 de Fable 2, la suite d'un des meilleurs
JDR sur PC (selon moi) jamais créés. Je profite donc de l'occasion pour vous parler de Fable, premier du nom.
En effet, Fable bénéficie d'un gameplay basé sur la notion d'interaction entre les PNJ et le héros que dirige le joueur. Tout au long du jeu, ce dernier est soumis à des choix
moraux : il lui est systématiquement proposé de faire lebien ou le mal. A long terme, ces choix finissent par avoir un impact sur son apparence : entre preux paladin en habits de lumière ("bright chainmail" ou "bright
plate") et entité semi-démoniaque (avec yeux rouges et cornes sur le front !).
Mais le jeu ne s'arrête pas à cet aspect manichéen. Avant tout, Fable s'attache à mettre en scène la vie de ce héros. Non seulement, il vieillit au fur et à mesure du scénario (là aussi,
avec un impact sur son apparence), mais en plus, le jeu propose des options aussi diverses que :
- draguer les PNJ (hommes ou femmes),
- se marier, divorcer,
- avoir des relations sexuelles (l'humour du jeu, c'est qu'une fois qu'on se met au lit avec sa dulcinée, un fondu au noir vient jeter un "voile pudique" sur la scène),
- cambrioler des maisons à la nuit tombée,
- donner de l'argent à des oeuvres de charité ou au Temple du Bien,
- commettre des sacrifices humains,
- devenir célèbre (un élément essentiel du jeu !),
se bâtir une réputation en accomplissant des exploits, en
relevant des défis,
- se vanter auprès de la foule, notamment en brandissant des trophées pris sur les cadavres des boss (ce qui permet d'augmenter son score
de Renom),
- soigner son look (coiffure, tatouages, barbe) pour avoir plus un plus haut score de Charme et/ou d'Effroi,
- etc.
Bref, pour peu que l'on accepte de jouer le jeu, et qu'on se laisse emporter par l'ambiance, on se retrouve avec un jeu vidéo génial dans ses concepts et servi par un humour irrévérencieux, noir
et caustique. Par exemple, les gardes vous proposent régulièrement de sponsoriser le "quart d'heure de pause" de la Garde. Il s'agit en fait de les soudoyer pour qu'ils regardent ailleurs,
pendant que vous commettez infractions, cambriolages et autres crimes ! Ou encore, on apprend qu'un écrivain rédigea autrefois un pamphlet intitulé "La guilde des Zéros" où il fustigeait le
fonctionnement de cette institution.... Peu de temps après, cet auteur disparaissait dans de mystérieuses conditions !
Enfin et surtout, les héros de Fable (qui appartiennent tous à la Guilde des Héros) se comportent fortement comme des Rock Stars (avec un look extravagant, digne des groupes de Neo-Metal). Ils
sont traités comme tels par la Foule et ils ont donc leurs groupies, leurs fans, sont acclamés sur leur passage (ou craints si vous faites le mal), courtisés et remarqués. Enfin, ils se
doivent de rechercher de nouveaux défis pour conserver leur prestige auprès de la Foule. Bien vite, on se retrouve à enchaîner les quêtes comme un vulgaire mercenaire enchaîne les contrats.
A de nombreuses reprises, par son ambiance décalée, le jeu m'as fait penser à "Dungeon Master", autre jeu vidéo créé par le même auteur : Peter Molyneux (vous pouvez lire une
interview de lui ici : (http://www.gamekult.com/articles/A0000064619/). Surtout, il se différencie des autres rpg-like à la
Diablo/Spellforce/Titans Quest et propose de nombreuses idées à importer dans vos jeux de rôle sur table. Effroi, Charme, Renom, Prestige sont autant de caractéristiques secondaires que l'on
a envie de retrouver autour d'une vraie partie de Jeu de Rôle sur table.
Bref, Fable est un jeu à ne pas manquer selon moi et je ne peux que vous encourager à l'essayer (si ce n'est déjà fait), d'autant plus qu'il ne coûte plus que
14€... Une paille !
Une dernière remarque qui a son importance : le jeu requiert normalement un processeur de 1,4 Ghz et le mien n'affiche que 1 Ghz tout rond (déjà, quand j'ai voulu
tester une démo de Spellforce 2, ça ramait !). Or, au lieu de me bloquer, le jeu m'a proposé un mode sans échec, moins fin au niveau des graphismes (effets de lumière, d'ombre, de
brouillard et autres fioritures si agréables à l'oeil), mais qui tourne nickel sur mon PC, sans ralentissements notables.
Je fus contrarié sur le coup mais le jeu est tellement fun, m'a tellement enthousiasmé que j'ai oublié tous ces aspects pour me régaler de l'ambiance et de l'histoire. Avec un
ordinateur plus performant, ça aurait certes été Byzance ! N'empêche, j'm'en fous : je suis devenu une pointure à l'arc et à l'épée et je suis en train de devenir la terreur des bandits et
autres brigands de grand chemin !
Yeah ! Tremblez, brigands et monstres errants, car Oliv' le paladin va redresser vos torts ! Et ça va ch.... pour vous !
;-)