Que du neuf chez Pinnacle !
Après Savage Worlds Deluxe, 50 fathoms Reloaded et en attendant Deadlands Noir, c’est au tour de Hell On Earth d’avoir droit à sa (future) réédition "reloaded", c’est-à-dire adaptée aux règles de Savage Worlds, avec une toute nouvelle présentation et un format tout en couleurs.
Pour rappel, Hell On Earth décrit le futur de l’univers Deadlands (western+horreur+steampunk), soit une Amérique polluée, irradiée et jonchée de ruines, hantée par toutes sortes de créatures monstrueuses. Bref, un univers post-apocalyptique et barré qui mélange allègrement et sans retenues toutes sortes d’influences et d’ambiances … Seule petite nuance apportée à ce cocktail déroutant : la fantasy classique (avec ses nains, elfes et orcs) est exclue, ce qui différencie Hell on Earth d’univers beaucoup plus barrés tels que Rifts ou encore Gamma World.
D’un côté, il est agréable de constater que Pinnacle tienne tant à redonner une seconde chance à ses univers, en les réactualisant. Pinnacle croit en ses jeux et ne les abandonne pas, bien au contraire. Cette attitude fait plaisir à voir quand tant d’autres éditeurs (y compris en France) multiplient les jeux kleenex sans lendemain.
De plus, pour les fans de Deadlands, l’univers acquiert une profondeur nouvelle en évoluant dans le temps : on peut jouer à la fin du XIXème siècle (Deadlands), durant les années 1920-30 (Deadlands Noir), au XXIème siècle (Hell on Earth). Une version futuriste (lost colonies) fut publiée en son temps. Nul doute qu’elle sera adaptée à son tour.
D’un autre côté (moins positif), Pinnacle multiplie les settings mais ne propose pratiquement pas de suppléments, à l’exception notable de
Deadlands et de Solomon Kane. La plupart des jeux publiés (50
fathoms, Weird Wars 2 et son spin-off Tour of Darkness, Rippers...) ne profitent d’aucun
supplément pour les accompagner. Pas de scénarios supplémentaires (par rapport au livre de base). Pas de background additionnel…
Sur ce point, Pinnacle est très clairement à la traîne, comparé à Triple Ace Games (par exemple), qui publie moins de jeux mais assure un suivi tant quantitatif que qualitatif.
Malgré tout, le fan ne boudera pas son plaisir. Voilà trois nouveaux cadres de jeu pour 2012 qui viennent étendre encore le cadre du "multivers" Savage Worlds. A ce jour, ce sont près de trois douzaines d’univers (ou "settings") différents qui ont été publiés, tous éditeurs confondus. Sans parler des nombreuses productions amateurs. Le joueur n’a que l’embarras du choix et profite en plus d’un système de règles souple et efficace, à la mécanique éprouvée. Du solide.
Vivement la suite !
BONS JEUX A TOUS !