Voici le troisième article consacré à la présentation des différents peuples du jeu de
rôle Capharnaüm, le JDR des studios deadcrows, édité par le Septième
Cercle. Au menu : de l'aventure, de l'exotisme, du danger, et le soleil ardent du désert ! Ceignez vos Kanjars et vos sabres, revêtez votre plus beau Saroual et votre djellaba car aujourd'hui,
vous êtes reçus en audience par le Wazir du roi lui-même !
Bonne lecture et bons jeux !
INTRO : Quatre grands peuples se disputent le monde de Capharnaum. Quatre civilisations qui cohabitent au sein des plus grandes cités du monde connu
(Fragrance, Jergath, Carassine, etc..), au coeur du désert, et dans les oasis qui parsèment El Aramra El Nar (le désert de feu).
Voici aujourd'hui le troisième de ces peuples : les Shiradim.

A. Description :
Peuple frère des Saabi, les Shiradim menèrent pendant longtemps une vie nomade. Leur retour en Jazirat fut marqué par de cruelles injustices et par de longs siècles
de servitude. Toujours, courageusement, ils relevèrent la tête et affrontèrent toutes les épreuves qui leur étaient infligés.
Peuple industrieux et obstiné, mû par une solidarité sans faille et un souci constant de justice et d'équité, les Shiradim se sont battus pour obtenir leur liberté, leur droit à la dignité et
faire partie des grandes puissances du Capharnaüm.
B. Les sources d'inspiration
:
Impossible de lire l'histoire du peuple Shiradim sans penser aux hébreux de l'Ancien
Testament. Joueurs et MJ auront donc à de revoir les classiques hollywoodiens réalisés sur ce thème :
- "Ben Hur", les deux versions, celle de 1935 (réalisée par Fred Niblo) et celle de 1959 (William Wyler, avec Charlton Heston dans le rôle principal)
- "La Tunique" (1953), de Henry Koster, avec Richard Burton. L'un des tous premiers films tournés en cinémascope. A noter que le film eut une suite, "les Gladiateurs" (1954),
réalisée par Delmer Daves avec Victor Mature dans le rôle principal.
- "Les Dix Commandements", 1956, célèbrissime remake avec Charlton Heston
dans le rôle de Moïse mais aussi et surtout avec Yul Brynner, génial dans le rôle du pharaon Ramsès.
- "Barabas", 1962, avec Anthony Quinn dans le rôle titre du criminel repenti qui faillit mourir crucifié et fut remplacé par le Christ sur ordre de Ponce Pilate.
- "La plus grande histoire jamais contée", 1965, de Georges Stevens. Plus une curiosité qu'autre chose. Le film
bénéficie d'un casting délirant ; on y voit notamment John Wayne dans le rôle d'un... Centurion romain !
D'autres peplums sont à même de fournir l'inspiration, tels "Samson et Dalila" (1949). A vous de jouer (et de chercher
).
C. Les trois tribus :
Aujourd'hui, trois grandes tribus mènent le destin du peuple de Shirad. Ce sont :
Les Ashkenim : forment une
étrange tribu, passionnée par les arts "physiques" sous toutes leurs formes : musiques, danses, chants. Ils quêtent une communion spirituelle totale avec Shirad. Le monde n'est que musique pour
celui qui sait écouter. Entendre le chant du monde, c'est être en totale harmonie avec lui. C'est devenir invincible au combat !
En leur sein, on trouve notamment les Macchabim, des danseurs-guerriers mystiques, qui se meuvent avec une grâce surnaturelle. Et les plus célèbres
d'entre eux sont les Lions Rouges de Shirad, craints et respectés dans tout le Capharnaüm !
Il existe aussi des prostitués Ashkenim (hommes et femmes), qui forment une caste isolée et respectée et appliquent, à leur manière, les enseignements
d'Ashken.
Les Salonim : médecins, vétérinaires, apothicaires... Les Salonim sont réputés à travers tout le monde connu (et au-delà) comme les plus grands guérisseurs qui soient
!
Ce que peu savent et que l'on ne chuchote qu'à demi-mot, à la lueur de chandelles, avec la peur au ventre, c'est qu'il existe une caste d'assassins, les
Lunes de Sang. Ces "Salonim de l'Ombre" appliquent toutes les techniques médicales apprises par leur tribu, non pas pour donner/préserver la vie, mais bel et bien pour l'ôter ! Faut-il
prêter crédit à ces rumeurs ? Ou la sagesse ne commanderait-elle pas plutôt de les ignorer ?
Les Pharatim : Savants, astrologues, prêtres, lettrés, érudits, les Pharatim quêtent le savoir sous toutes ses formes. Ceux que veulent les Pharatim, c'est non seulement
acquérir des savoirs mais aussi les préserver et, plus important, les propager. Les Kahanim, guides spirituels et conseillers du peuple Shiradim sont tous issus de la tribu de
Pharat, tout comme la majorité des Sephirim, les magiciens Shiradim.
D. BONUS : L'HISTOIRE DU PEUPLE SHIRADIM (résumé) :
Introduction : Les Shiradim forment en quelque sorte un peuple "charnière". De leur religion est née la religion Escarte avec la sainte trinité
Jason - Aether - Mira. Eux-mêmes sont issus du peuple Saabi. Enfin, leurs rapports avec les Agalanthéens sont nimbés de mystère : pourquoi ces derniers ne s'opposèrent-ils pas par la force au
Grand Exil ? Quels étaient réellement les pouvoirs de Mogda, leur prophète ? D'autres questions, concernant leurs origines, restent irrésolues. D'où venaient donc les tribus Shiradim
originelles ? En quels endroits du monde étaient-elles allées ? Le texte qui suit ne répondra pas à toutes ces questions mais éclaire un peu sur leur destin hors du commun.
A une époque
indéterminée, il y a bien longtemps (peut-être même avant que les Agalanthéens ne réduisent en esclavage les Saabi ? Qui sait ?), plusieurs tribus nomades quittèrent le désert en quête d'une
Terre Promise, plus clémente. Elles ne réapparurent en Jazirat que bien plus tard, porteuses d'une nouvelle religion, celle de Shirad aux mille visages, à la fois semblables aux Saabi et
différents. Cela se passa il y a près de trois mille ans.
Pourquoi revinrent-elles ? Que fuyaient-elles ? Qu'advint-il de leur "Terre promise" ? Nul ne le sait et les détails sont perdus dans les brumes de l'histoire.
Accueillis par le fer et par le feu par les conquérant Agalanthéens, les Shiradim se retrouvèrent brutalement placés sous leur domination, côte à côte avec leurs
anciens frères Saabi. Ces derniers découvrirent, étonnés, un peuple à la fois semblable au leur et devenu pourtant si différent. Hélas, la douloureuse cohabitation sous le joug des Agalanthéens
dégénéra du fait des querelles religieuses. Les Saabi finirent par se soulever contre ces "étrangers", ces "envahisseurs" et leur foi hérétique. Une terrible guerre civile éclata. Les
Agalanthéens choisirent de se ranger du côté des Saabi et les Shiradim devinrent alors les esclaves de leurs anciens "frères".
Cela dura cinq siècles, puis Mogda, le prophète (un Saabi converti au culte de Shirad) prit le parti des Shiradim et les emmena vers le nord en quête d'une Terre où ils pourraient vivre
librement.
Ils y cultivèrent les terres alentour, les irrigant et les fertilisant, faisant reculer le désert. Dans le même temps, ils fondèrent Jergathine, aujourd'hui connue sous le nom de Sagrada, la Cité
Sainte, la plus importante du Capharnaüm. Puis, ils développèrent des royaumes caravaniers, riches et prospères au sein d'El Aramla El Nar, le désert de feu. Enfin, ils fondèrent une autre
cité : la puissante ville-citadelle de Carrassine, aux imposantes murailles. Inconquise par la force. Invincible.
Bientôt, les rivalités commerciales ravivèrent les tensions entre Saabi et Shiradim. Les maigres ressources de ces terres sauvages, martelées par les rayons
impitoyables du soleil, l'impérieuse nécessité de survie et la cupidité naturelle des hommes causèrent de sanglantes guerres pour contrôler les principales routes marchandes. Au cours de
ces guerres, les Saabi firent appel à des mercenaires Agalanthéens pour s'emparer de Jergathine/Sagrada mais furent trahis !
A nouveau soumis, les Shiradim purent
reconquérir leur indépendance et leur dignité grâce à deux héros providentiels :
- Jason, le renégat Agalanthéen qui épousa la cause des Shiradim avant de fonder sa propre religion et de périr en martyre
- Sarah Bet Caleb, farouche guerrière, invaincue et charismatique, qui s'empara de Carrassine l'imprenable sans une seule goutte de sang verser.
Enfin, la croisade Escarte (qui bouleversa les rapports de force au sein de Jazirat) permit aux Shiradim de gagner d'avantage de puissance.
Redevenus des citoyens libres, presque égaux aux autres, les Shiradim sont aujourd'hui prêts à se battre pour ne pas retomber dans l'esclavage !